Une cause peut en cacher une autre

Le travail de soigneur demande beaucoup d’observation et de connaissances, il est donc primordial d’avoir de solides compétences avant d’entreprendre tout soin sur un animal, qu’il soit sauvage ou non. 

La petite chouette hulotte que nous avons recueillie en est un parfait exemple : arrivée au Centre à la suite d’un choc véhicule, le vétérinaire n’a décelé aucune fracture, ni autre traumatisme. Cependant nous avons noté une plaie, sans gravité, au niveau de la patte gauche et plus précisément au niveau d’une serre.

Nous savons qu’une infection, sur cette zone, peut rapidement s’infecter, c’est pour cela que nous l’avons gardé en observation. Le choix a été le bon car une semaine après, une infection s’est déclarée. 

Nous avons alors mis un traitement en place et après 15 jours de soins, nous avons pu la placer en volière. Cependant, après la mise en volière, l’infection est réapparue et nous avons dû traiter à nouveau. Mais problème…l’infection est devenue plus importante qu’au début et elle s’est propagée aux articulations du doigt !

Deux solutions s’offraient alors à notre équipe :
- Recommencer à traiter en espérant voir la fin de l’infection
- Prendre les devants et amputer la serre pour être sûr que l’infection disparaisse définitivement et ne se propage pas

Nous décidons alors d’amputer. Nous avons bien sûr fait ce choix tout en sachant que même sans cette serre, notre chouette pourrait quand même être relâchée et se débrouiller en pleine nature sans aucun souci !

Aujourd’hui tout va pour le mieux : l’infection a complètement disparu, la chouette s’est remise, et la plaie a parfaitement cicatrisé. De plus, elle fait preuve d’une bonne capacité de préhension (elle mange, se perche…) en volière.

Tout cela prouve l’importance de la formation de soigneur car un problème peut en cacher un autre et non des moindre !